Fermeture temporaire des parkings P1/P2 : Et si c’était une opportunité de rupture vers un meilleur accueil des cyclistes ?

À Airbus comme ailleurs, le vélo s’impose comme une solution aux défis environnementaux. Les cyclistes sont en augmentation constante tout comme les infrastructures, mais force est de constater que ces dernières peinent à soutenir la transition.

En 2022, le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires publiait un guide d’aide à l’accueil des cyclistes. Toujours d’actualité, ce guide préconise quelques mesures concernant le stationnement des vélos sur le lieu de travail qui sont particulièrement peu déployées sur nos sites.

  • Obligation
    • L’espace de stationnement des vélos peut être réalisé à l’extérieur du bâtiment à condition qu’il soit couvert, éclairé et clos. L’accès est limité aux seuls cyclistes autorisés et est assuré par une porte dotée d’un système de fermeture sécurisé.
  • Recommandations
    • Au moins un emplacement supplémentaire pour vélo spécial à partir de 20 emplacements de vélos simples, plus un emplacement par tranche de 30 emplacements de vélos simples au-delà.
    • Douches, de vestiaires et de casiers ;
    • Panneaux d’informations sur les systèmes d’attache les plus sécuritaires afin de renforcer l’efficacité du dispositif contre le vol de vélo ;
    • Panneaux de signalisation disposés à l’extérieur du bâtiment pour baliser l’accès au garage ;
    • Prises électriques afin de permettre la recharge des vélos à assistance électrique, accompagnés de casiers fermés qui réduisent le risque de vols des batteries amovibles.

Le site Employeur Pro-Vélo a mis en ligne une brochure qui émet des recommandations similaires avec des critères permettant l’évaluation de l’accueil. Au chapitre des équipements de confort, la brochure promeut également :

  • L’existence de vestiaires (au sens espace dédié préservant l’intimité) utilisables par le personnel avec possibilité de faire sécher des affaires (patères, cintres,…) ;
  • La présence d’espaces sécurisés permettant de ranger des affaires pour l’usage du vélo (casque, vêtements, sacoches,…), avec l’existence (casier ou armoire dédié au rangement d’affaires dans vestiaires, espace de stationnement ou espace de travail) ;

Sur les sites Airbus Toulouse en général et à Blagnac en particulier, les emplacements sont en sous-nombre. Aucun ne permet la recharge des vélos électriques. Peu d’entre eux sont couverts. Les vestiaires, sont rares et guère équipés de casiers. Aucun n’offre la possibilité de faire sécher le linge. Les douches sont rares également, surpeuplées aux horaires d’affluence, l’eau chaude pas assurée, l’hygiène aléatoire. Notons qu’un réel résultat est observé sur le point de la sécurité puisqu’il ne reste que peu de stationnements à sécuriser.

Les mésaventures des parkings P1 et P2 démontrent douloureusement le coût exorbitant des infrastructures de stationnement auto et de leur entretien.

Suivre les recommandations du ministère ou de l’objectif employeur pro-vélo permettrait de mettre les actions en cohérence avec le discours d’Ecomobility@Airbus qui s’engage à nous “accompagner chaque jour vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement”.

La CFDT souhaite que la réfection des parkings P1 et P2 laisse une large place au stationnement des vélos en zone couverte avec possibilité de charger les vélos électriques, des vestiaires, casiers et douches en nombre suffisant, de quoi faire sécher les affaires, et ainsi privilégier ce mode de déplacement durable tout au long de l’année.

Une vision encore utopique…